Là où apparaît le Baron Asmodé Brouillard.

Là où apparaît le Baron Asmodé Brouillard.

Février 1871, la nuit était tombée depuis quelques heures sur Paris. Asmodé dans son hôtel particulier apportais une dernière retouche à son costume. Il ajuste sa cravate, enfile un lourd manteau en laine d’Astrakan et d’un geste assuré il vérifie dans sa poche la présence de son invitation au grand bal organisé par le Maréchal. Joseph son fidèle valet de chambre lui apporte sa canne et son chapeau. Dans quelques instant Julien Bonaire et son automotive emporterons le baron rue Saint Dominique au ministère de la guerre où doivent se dérouler les festivités. Les cloches d’une église proche marquent d’un bruit sourd l’heure. Machinalement Asmodé sort de son gousset une superbe montre en or, d’un geste délicat il en soulève le couvercle et s’assure quelle marque la bonne heure. Il ne peut s’empêcher de regarder la lame de tarot toujours cette reine renversée. Asmodée pousse un petit soupir en repassant au commencement de cette histoire.

Tout avais démarré l’année précédente quelques jours avant noël sur les bords de l’Hudson river à New york. Asmodée cherchait la 5e avenue afin de se rendre au grand bal organisé par Madame Alva Vanderbilt la femme de William Vanderbilt le fils «Commodore » Cornélius Vanderbilt un riche capitaine d’industrie spécialisé dans le rail et le transport maritime. Elle avait placé beaucoup d’espoir dans l’organisation de ce bal. D’après la presse il devait lui permettre de remporter un avantage décisif dans la guerre qui l’opposait Mrs Astor. Alva voulait par l’éclat de cette soirée et le prestige de ses invités emporter le titre envié de première dame de la sociétés new yorkaise.

Le fiacre louait par Julien Bonaire avançait paisiblement en direction du champs de bataille après avoir longé central Park il s’arrête devant l’hôtel particulier de William Vanderbilt. Une file ininterrompue de toutes sortes de véhicules déposait régulièrement les prestigieux invités.

Asmodé esquissa une moue amusée devant cette affluence de la belle société new-yorkaise, un peu de mondanités ne lui ferait pas de mal ce soir...

Profitant de ce moment de répit, il vérifia tranquillement sa tenue. Tout était impécablement ajusté à sa silhouette. Commander ce costume à la dernière mode de l'Empire, taillé sur mesure dans une honorable maison du bord de l'Huston lui avait coûté un peu plus qu'il n'aurait voulu mais certains détails ont leur prix.

Ayant vérifié que tout était bien à sa place, Asmodé tendit avec un clin d'oeil complice sa petite sacoche à Julien Bonnaire. Un dernier coup d'oeil à la montre en or avant de la ranger dans sa poche intérieur avec l'invitation. Il était prêt pour cette belle soirée. Dehors, les regards convergeaient sur le fiacre qui était maintenant arrêté devant l'entrée.

"Parfait, il est temps de faire mon entrée. Après tout, il s'agit pas de décevoir cette chère Alva Wanderbilt!"

Le Baron Brouillard descendit souplement du Fiacre, qu'il congédia d'un claquement de doigts, et s'avança avec assurance vers l'entrée.

Julien Bonnaire s’empresse d’aller positionner le véhicule à proximité de l’entrée de l’office de l’hôtel particulier. Cette tâche effectué il enfilera sa tenue et rejoindra son poste.

Asmodé s’insère dans le flot des invités. De son pas assuré, il grimpe les quelques marches recouvertes d’un tapis rouge. Il peut observer le balaie incessant des chasseurs qui viennent ouvrir les portes des véhicule et conduire les invités vers l’entré de la résidence des Vanderbilt. Les chasseurs sont en livrée et porte tous une lanterne qui diffuse une lumière blafarde.

L’accès à la salle de bal se fait suivant un protocole minutieusement étudié. Un premier huissier vérifie les invitations et dépose les cartes de visite sur un plateau d’argent. Un piano mécanique diffuse quelques chants de noël afin d’égayer la courte attente des invités. Un second huissier guide les convives jusqu'à un épais rideau rouge. Là un troisième huissier annonce d’une voix forte et claire les noms et titres des nouveaux arrivant qui sont accueilli par les hôtes de la soirée Missies and Mister Vanderbilt Junior.

Asmodé est précédé par un couple richement vêtu. L’huissier les présentes comme étant l’ambassadeur du Royaume unis. Derrière lui se trouve une jeune fille à la robe bleue pastel et un couple composé d’un officier à la tunique bleue et constellé de médaille et d’une femme apparemment plus âgée vêtue d’une robe élégante mais stricte.

La première salle est un petit vestibule recouvert de marbre. Derrière un second rideau de velours rouge se trouve la salle de bal proprement dite. Pour l’atteindre il faut passer devant une espèce de petite tente de velours sous laquelle trône le couple hôte. Au passage des invités les plus en vue un photographe immortalise leurs arrivées. Cela provoque un petit éclaire qui éblouie l’ensemble des personnes présentent dans le vestibule.

Alva est une toute jeune fille d’une vingtaine d’années. Elle est très brune, ses cheveux sont relevé en chignon. Sa coiffure est surmontée d’un petit diadème se terminant par un croissant argenté. Elle porte de fines boucles d’oreilles d’argent. Sa robe gris perle est particulièrement décolletée. Elle porte aussi autour du cou une fine chaîne d’argent se terminant par un petit médaillon. Au passage de chaque invité elle tend mollement sa main et dis quelques mots aimables souvent ponctués d’un petit rire.
Son époux semble beaucoup plus âgé. Il arbore fièrement de large et long favoris bouclé qui semble ressemblé à deux oreilles de cocker. Son visage est imberbe et son front légèrement dégarnis. Deux épais sourcils traverse son visage. Il à l’air particulièrement affable et aimable. Son costume, taillé sur mesure est assez strict. Il porte une élégante veste, une chemise blanche et un gilet noir. Une chaîne en or dessine un u sur son coté gauche. Il accueille lui aussi les nouveaux convives d’une chaleureuse poigné de main.

Après l’ambassadeur d’Angleterre arrive le tour d’Asmodé d’être présenté aux Vanderbilt. L’huissier l’annonce. Alva lui tend mollement sa main est esquisse un petit sourire mis ravis mis déçu.

Le baise-main d'Asmodé fût impécable, son vieux percepteur aurait été fier de lui. Relevant les yeux, le baron déclara avec son meilleur accent français:

"Madame, je suis enchanté de pouvoir enfin vous rencontrer, j'ai tellement entendu parler de vous et des merveilleuses soirées que vous et votre mari organisez. On dit qu'elles n'ont pas d'égales sur ce continent. J'espère que vous vous voudrez bien m'accorder un moment de votre temps dans la soirée pour discuter et me présenter à vos invités, je suis en tout cas à votre entière disposition."

Le compliment d’Asmodé semble atteindre sa cible en plein cœur. Un immense sourire orne désormais le visage d’Alva. Ses joues se colorent légèrement, elles prennent une petite teinte rosée. Tout en remettant sa main dans son manchon de soie elle répond

« Baron votre présence parmi nous, nous honore et cet avec plaisir que nous vous rejoindrons quand nous aurons terminé de remplir nos devoirs »

Alva adresse un petit signe discret au photographe. Son mari tend une main vigoureuse en direction d’Asmodé : « Baron, je suis enchanté de faire votre connaissance »

L’assistant du photographe enflamme le petit tas de poudre de magnésium posé sur un plateau de bois. Le photographe relève la jupe de son appareil et disparais dessous. Un vif éclaire éblouie l’assistance.

Profitant de l'éblouissement momentané, Asmodé posa sa main gauche sur le bras de son hôte tout en se penchant légérement vers lui.

- Monsieur Vanderbilt, je sais que vous êtes très occuppé, et je ne voudrai pas vous importuner mais il se trouve que je dispose de quelques revenus que je souhaiterai pouvoir investir dans des secteurs en développement afin de conforter notre fortune familiale.
Etant donnée votre réussite indéniable peut être pourriez vous m'accorder quelques conseils si vous avez un moment dans la soirée..."

Cela n'a duré que quelques secondes, Asmodé se redressant immédiatement avant quiconque ne puisse remarquer son maneige.

[Action avec le six de trèfle]

Vanderbilt à semblé quelque peu gêné par la proximité de son invité. Il éloigne délicatement le bras de celui-ci. Il accompagne son geste d’un petit haussement d’épaule qui pourrait être interprété de cette façon : décidément ces français sont bien familier
Mais Asmodée venait de prononcer les formules magiques qui ouvrent immédiatement les portes de l’intérêt d’un magnat des chemins de fers tel que Vanderbilt junior. Il s’agit des termes : investir et votre réussite.
Un grand sourire redonne un peu de joie à son visage de cocker triste.

Très cher baron c’est avec plaisir que je m’entretiendrais avec vous au cours de cette soirée je pourrais même vous présentez quelques connaissances. Retrouvez moi d’ici deux heures prêt du buffet.

Un troisième huissier écarte deux rideaux de velours rouge. Asmodé se retrouve devant la première salle de réception. Celle ou justement se dresse un buffet gigantesque. Le couple de militaire prend la place d'asmodé au pret des hôtes de la soirées.

La soirée se déroule dans deux très grandes pièces. La première est un très grand salon rectangulaire. Elle est plus longue que large. C’est sur l’une des longueurs que donne la porte que vient d’emprunter Asmodé. Face à la porte d’entrée se trouve une autre porte qui donne sur la salle de balle proprement dite. Cette porte est encadré de chaque coté par un immense buffet ou une armée de serveur proposes des rafraîchissements aux convives. Les murs du cotés gauches sont percés de quatre fenêtres. Elles donnent sur une cour intérieure. Le mur droit est lui aussi percé de fenêtres mais elles ouvrent sur la rue. Sur l’ensemble de la pièce sont disposé par groupe de trois ou quatre des fauteuils autour d’une petite table basses. La décoration générale est dans des teintes rouge et blanche.

La seconde pièce est plus grande, par contre elle plus longue est plus étroite. La porte est située sur sa largeur. Au fond de cette salle se dresse un orchestre qui joue par alternance des chants de noël et des airs à la mode. Les musiciens sont habillés en rouge et blanc. Au centre de cette pièce une cinquantaine de couples de danseurs essayent de tenir les rythmes imposés par l’orchestre. Ce sont surtout de jeunes personnes. Sur les cotés de la salle de bals sont disposé des fauteuils et des banquettes. Elles sont surtout utilisées par les mères des jeunes danseuses qui veillent jalousement sur les fréquentations de leurs progénitures.

Après un rapide coup d’œil dans les différentes salle Asmodé peut estimer la foule des invités à 300 convives. Parmi elle se trouve tout le gratin de la société New-Yorkaise. Choses étranges par rapport aux soirée européenne il ni y a pratiquement que des humains. Les seuls qui pourrait ressembler à des haut Fae sont l’ambassadeur d’Autriche. Il est particulièrement beau et ses oreilles semblent légèrement pointues. Le représentant spéciale de Garibaldi outre sa chemise rouge arbore fièrement un long panache de cheveux brun sur lequel se découpe deux magnifiques oreilles pointues et blanches. Parmi les ambassadeurs celui de l’empire de la bannière de l’ours, le représentant de l’empereur Norton Ier, Samuel Clemens dit Mark Twain est trés entouré par une foule d'admirateur. Tout le reste de l’assemblée est un vaste échantillon de l’Amérique puritaine et militariste du monde de Falkenstein.

Asmodée peut observer un grand nombre d’officiers tous ne sont pas des vétérans de la guerre civil, mais la plus part offre généreusement au regard du public des poitrines constellées de médailles. Parmi les plus célèbres d’entre eux se trouvent le lieutenant-colonel Custer et le général Sheridan. Quelques sobre et peu riant pasteurs discutent avec les femmes de ses officiers.

Notre baron croise aussi au détour d’un fauteuils le responsable new-yorkais de l’agence Pickerton, les chefs de la police de la ville et de l’
Etat, le maire et le gouverneur ainsi que les principaux juges et procureurs. Les responsables locaux des ordres des Templiers, de l’ordre de saint Boniface et des Francs Maçon Américain sont aussi présents. Toutes ses personnes sont accompagnées d’une cohorte de fidèle et d’amis.

Si non le reste de l’assistance ce compose essentiellement de jeunes affairiste ou d’avocats. Asmodé aperçoit quelques visages connu Parmi les artistes et autres personnalités lié au monde culturel Asmodé peu rencontrer l’amateur d’art Henry Osborne Havemeyer ou le très vieillissant acteur Edwin Forrest ainsi que deux très jolies jeunes peintres Mary Cassatt ou bien Emily Dickinson.

La gente féminine est elle aussi bien représenté. Tous ses messieurs sont venus accompagné de leurs épouses et de leurs enfants. Ce bal est aussi l’occasion d’arranger quelques rencontres en vue d’un mariage. Mais la beauté particulière des filles du procureur général, d’un général de cavalerie ainsi que trois autres jeunes filles se dégagent. Elles sont entourées par une armée de chevaliers servant prêt à se vendre corps et âmes pour un regard.

Enfin Asmodé aperçoit Julien Bonnaire à sa place au milieu de l’armée de serveurs qui déambulent parmi les convives. Celui lui transmet par des signes discrets le nombre d’agents pickerton au repos dans les coulisses. Ils sont 5, mais un autre geste lui apprend qu’au moins le triple déambule dans l’assistance. Deux derniers gestes discrets et imperceptibles pour un œil non exercé apprennent à Asmodé l’absence apparente de système d’alarme mécanique ainsi que la présence de gardes aux issus extérieures.

A l’intérieur de la salle toutes les portes autorisés au public ont a proximité un huissier prêt à éconduire les curieux. Les personnalités n’ont a priori pas de garde du corps mais en même temps leurs courtisans sont prêts à les défendre. Etant donné qu’aucune menace n’a été signalée le dispositif de sécurité est important mais pas excessif.

Asmodée claqua sa langue contre le palais avec une mine gourmande. Cette soirée s'annonçait décidément passionnante.

Ce rapide tour d'horizon très éducatif lui avait également permis de repérer quelques têtes famillières. Sa bonne éducation imposait d'aller d'abord les saluer, et puis éventuellement d'être ainsi présenté à d'autres. Si la soirée se déroulait bien, il aurait ainsi pu nouer quelques contacts supplémentaires dans cette ville au moment où ses hôtes viendraient enfin le rejoindre en cours de soirée. Asmodée ne mélangeait jamais le plaisir et le travail.

D'un pas décidé, tout en souriant aux plus charmantes représentantes de la gente féminine et saluant quelques artistes connus, il se dirigea vers les amis qu'il avait entrevus déjà en pleine discution animée et autre mondanités alléchantes.

Peu à peu Asmodée fend la foule en direction de ses amis. Elle s’ouvre sur son passage tel la mer rouge devant Moise. Il se dirige en direction de la longue silhouette de Théodore qui domine la foule. Il est entouré par deux autres connaissances d’Asmodée, une jeune fille à la grande chevelure rousse habillée d’une très élégante robe verte opale, importé à grand prix de Paris et Allistair actuellement conservateur adjoint au musée de New york.

Aux éclats de rire qui fuse de l’assemblée, à la bonne humeur qui règne et aux grands geste de Théodore Asmodée à vite fait de deviner qu’ils ne se sont point lancer dans une grande discussion politique. Théodore semble être entrain de raconter une partie de chasse visiblement mouvementé. Son entrain et ses bons mots réjouissent son assemblée.

Asmodée arrive au moment où il conclut son histoire. Judith est la première à apercevoir Asmodée, elle se tourne vert lui, bat quelques instant des cils puis lui demande dans un anglais au fort accent irlandais

Très chèr, il ne manquez que vous que pour cette soirée soit une réussite, mais vous venez de manquez le meilleur Teddy vient de nous raconter une incroyable partie de chasse.

Puis à voix basse en regardant Théodore de son regard le plus charmeur :

Quel dommage que tout se talent soit si mal attaché ….