Là où apparaît Claude-Georges Lermourtier

Eloise ne sourit plus, son visage est devenu sérieux, presque sévère.

La respectabilité de cette banque serait donc entaché, monsieur ce que vous dite là est grave. Mon père et moi sommes des scientifiques nous ne nous y connaissons guère en haute finance. La recherche scientifique est une activité prenante dans tout les sens du terme nous n’avons guère le temps de faire appel à toutes sortes d’homme de lois ou d’argent. Nous sommes un peu contraint de faire confiance.

Elle marque un temps de silence : Il nous reste une petite demie heure avant le rendez vous. Votre attitude chevaleresque d’hier et mon instinct me pousse à vous faire confiance. Voulez vous examiner notre dossier.

A la fin de sa phrase elle tend son lourd dossier à Claude Georges. A l’intérieur se trouve quatre chemises de couleurs. Les documents sont rédigés en Anglais et en Allemand. Chaque partie du dossier porte un titre.

Première partie : présentation du projet.
Deuxième partie : Partenaires financiers et apports de capitaux
Troisième partie : Contrats.
Quatrième partie document annexes.

[Claude George n’a pas le temps de tout lire, tu dois donc choisir tes parties. Si tu veux tu peux tenter une prouesse. (une compétence + une carte).]

Claude-Georges voyant les dossiers dans ses mains les ouvre.
Lorsqu'il voit qu'il s'y trouve des textes en anglais, il blêmit un instant, se rappelant ce que lui disait son père..
Apprends tes leçons d'anglais, elle te seront bientôt plus utiles que le latin..
-Que ne l'ai-je pas cru?!

Claude-Georges, aimant la difficulté lorsqu'il s'agit d'argent et ne voulant guère qu'il arrive de soucis à Eloïse et son père maintenant qu'il s'était intéressé à leurs affaires dit alors à la jeune fille:
Je ne puis rien vous promettre quant à une analyse de vos affaires en si peu de temps, mais je vais faire tout ce que je peux!
Le peu de confiance que j'ai à l'encontre de cette banque me fait vous angoisser, et j'en suis désolé, cela n'aurait pas du être. Mais désormais , je me dois de vous aider tant que je le peux!
Merci de votre confiance.

Tel un robot, il se retourne, la démarche un peu raide , comme s'il était au pas, il se dirige vers l'homme aux clés d'or pour récupérer un salon.
Il demande à Eloise de ne pas le suivre à l'intérieur pour le moment, mais que cela ne prendrait guère de temps..

Une fois dans le salon, Claude Georges fait quelques manipulations du livre, passe les mains au dessus, telle une vieille gitane, puis prononce quelques paroles en grec qu'on disait venues directement de la Tour de Babylone.
Puis il commence une incantation durant laquelle il ne cesse de toucher les documents du bout des doigts comme s'ils étaient écrits en braille, de parler Grec et d'espérer qu'il se souvienne de cette manipulation magique..


(C'est là que je sors une carte?)

Tout en prononçant ses paroles Claude Georges à soudain l’impression de sortir de son corps. Il voit le salon dans son ensemble, il se voit lire le dossier. Il a l’impression que son esprit flotte au dessus de la pièce.

Soudain sa vision se brouille légèrement. Le mobilier et les murs donnent l’impression de se tordre, de se gondoler. Claude George les voit enfin. Elles sont là, toutes les quatre. Claude Georges ne peut s'empêcher d'être émerveillé par ce spectacle. Il a devant lui les 4 lignes d'énergies thaumiques. Elles traversent la pièce. Elles irradient littéralement. Personne ne peut les voire à part lui. Il est dans une dimension que seul les initiés aux nobles arts connaissent.

Claude Georges continue de réciter son rituel tout en parcourant le texte. L’une de ses mains est posé sur son petit dictionnaire de poche de langue rare. De l’autre il parcourt le dossier, son doigt court sur les pages.

Les lignes d’énergies thaumiques sont maintenant bien visible pour lui. Soudain une grosse boule d’énergie sort de l’une des 4 lignes. Elle est couleur de feu, bien orangé. Claude George fait un effort pour maîtriser cette masse d’énergie, pour la canaliser. Peu à peu il y parvient Un léger choc sous sa main droite lui fait sentir qu’il a rassembler une grosse quantité d’énergie dans son petit dictionnaire. Quelques secondes s’écoulent, il parvient à analyser la composition de cette force. malheureusement pour lui il ne s’agit pas de la bonne. Il a tiré sur la ligne d’énergie élémentaire.

Il doit donc soit la relâcher dans la nature et retenter de tirer une nouvelle fois sur l'une de lignes, soit la conserver et l’utiliser quand même mais il sait que dans ce cas il sait ne pourra pas tout contrôler.

Ce premier essaie à durer une grosse minutes. Claude George est toujours en transe.

[Parfait tu as tiré un roi de trèfle. 2 questions est ce que tu le gardes ?
Est-ce que tu poursuit ton rituel dans ce cas je te retire une carte du jeu réservé à la thaumaturgie.]

Claude Georges est frustré d'avoir subit ce premier échec..
Mais rien n'étant donné dans cet Art , il se remet aussitôt à l'oeuvre, cherchant quelle est la bonne ligne, comment la prendre comme il faut ,en prendre suffisamment pour que le sort soit efficace..
Il repense à ceux qui lui ont enseigné l'Art occulte, la façon dont il parlait de ce sort, efficace au possible, et facile d'utilisation..
Il éprouve un sentiment de honte fugace, puis se reconcentre sur ses incantations et manipulations au dessus de ses livres..
Il pense alors à Eloise, à l'aider, pour ne pas que la banque ne nuise à ses affaires et celles de son père,pour ne pas que Trompiègne ne le ridiculise à nouveau! Si cette banque ruinait ses protégés, ce serait Trompiègne qui gagnerait à nouveau!
Claude Georges ,riche de ces pensées, s'évertuait de s'appliquer et de faire un rituel irréprochable, et une lecture des lignes taumiques qui soient la plus fine possible afin de ne pas se tromper..




Je lâche le roi (beurk il est pas beau^^) et repioche une autre carte..

Claude George sait que la thaumaturgie est un Art difficile et aléatoire. Il n’a pas encore suffisamment de pratique pour percer tous ses mystères. Quelques mots parviennent à relâcher l’énergie accumulé dans son focus. La boule d’énergie orangée s’échappe du dictionnaire et rejoint sa ligne d’origine.

Il se concentre de nouveau, les lignes sont toujours visible, elles ondulent légèrement. Sa concentration devient plus forte, il sent qu’il a une touche. Il tient la ligne, cette fois c’est la bonne, elle est d’un beau rouge vermillions. Doucement à sa surface se forme une petite bulle. Elle s’élève doucement, et se rapproche du focus. Un petit coups sec au niveau de la main lui fait sentir que l’opération c’est bien passé.

Maintenant qu’il accumulé suffisamment d’énergie il peut commencer à la travailler la tisser lui donner la forme nécessaire. Cette opérations lui prends plusieurs minutes.

A ce moment la les lignes du dossier se torde dans tous les sens, elles s’agitent, l’encre se trouble. Mais enfin Claude George comprend se langage. Il peut désormais lire le texte. Lui qui il y a quelques instant ne possédait que quelques rudiment d’Anglais désormais comprend l’intégralité du document écrit dans la langue de Shakespeare.

[Tu as tiré un 7 de cœur le sort est donc parti et il fonctionne bien. Alors maintenant on passe à la prouesse. Tu me décris précisément ce que Claude Georges fait au document, puis tu joues une carte de ta main (cf tread prouesses héroïques)et une compétence.]

Claudes georges est fier d'être parvenu à faire ce qu'il voulait, mais sentant le temps passer, et l'inquiétude d'Eloise derrière la porte, il se rue sur les dossiers tel un ours dévorant sa proie, il commence à feuilleter la partie : "Contrats" rapidement, puis enchaine sur celle des "Partenaires financiers et apports de capitaux".
Il ne fait que les lire en diagonale durant deux trois minutes afin de mémoriser un peu des titres importants, des parties plus saillantes quant à l'affaire l'intéressant. Il lit ensuite les parties qu'il a trouvé plus importantes que les autres..
Sachant qu'Eloise s'en remet en lui en tant que banquier et conseiller , il ne veut pas gâcher ses affaires et celles de son père, donc il s'évertue à faire du mieux qu'il peut.
Tachant en particulier de retenir les noms des personnes ayant signé le contrat, les principaux partenaires et les termes de durées et de propriété dont il peut être question dans le contrat.




Alors je sais pas combien tout cela fait d'actions..
Peut-être faut-il les couper en actions?
Toujours est-il que j'ai ceci : instruction à 8 + un 8 de carreau de ma main.. Et si j'ai compris je peux aditionner le 2 de pique..

Dans un premier temps Claude George lit la partie intituler Contrats. Il a vite fait d'en comprendre les tenant et les aboutissements.

Sur la forme il s’agit d’un contrat tout à fait banal. Il ne semble pas comporter de vice de forme ou de malversation grossière. Il fixe les obligations et les devoirs des deux parties, ainsi que la somme prêté et les modalités de remboursement.

L’objet du contrat porte sur le financement d’un projet de construction d’une invention qui va révolutionner le monde. Un véhicule capable de rouler et de naviguer sur de grande distance. Mais il finance aussi une seconde opération qui vise à prouver que cette machine est une véritable révolution. Son inventeur monsieur De castillan s’engage à faire le tour du monde en moins de 80 jours.

Claude Georges s’attarde sur les engagements des deux parties. Monsieur de Castillan s’engage à rembourser les prêts dans un délais de 80 jours suivant le départ de son aventure. La banque en échange lui prête la somme de 100 000 francs ors. En cas d’échec de son tour du monde ou de non remboursement la banque saisira son invention, ses propriétés, ainsi que les brevets de son invention.

Les clauses sont dure mais honnête, car Claude George et son sens des affaires ont vit fait de comprendre qu'il d'agit d'un placement risqué.

Par contre une clause écrite en tout petit retient son intention. Elle porte sur les gages apporté par le sieur De Castillan. Claude George ne la comprend pas bien car sa tournure est alambiqué. Elle laisse plané une certaine ambiguïté. Pendant son voyage monsieur de castillan doit remettre à la banque en gage la totalité de ses plans et brevets. Ce qui n’est vraiment pas claire se sont les droits que dispose la banque sur ces brevets. Mais il semble que la banque peut en jouir et les exploiter pendant le délais de 80 jours même si De Castillan semble en rester propriétaire.

Au final le contrat semble honnête, les clauses sont assez dure mais le projets est risqué. Il ne connaît pas beaucoup de banque qui prendrait autant de risque. Les Castillan n’ont pas le droit à l’erreur.
Claude George sait par expérience que les banques n’aime pas prendre de risque. Il est donc normal qu’elle se protège. Là l’accord lui semble quand même un peut déséquilibrer, mais en même temps le projet lui semble tellement fou, faire le tour du monde en moins de 80 jours.

[Voilà pour la première partie tu peut faire une seconde prouesse sur l’autre partie tes nouvelles cartes sont six de cœur et 10 de carreau.]

Claude Georges, encore une main sous le menton et les lunettes tombant bas sur le nez,se remet de ses émotions..
Faire le tour du Monde?!
Si vite et par les routes?
Lui qui rêvait d'aventure, de dépaysement , et qui était parti à Liège..
Les De Castillans eux, partent pour un tour du monde. Et sur un Pari qui plus est..
Claude Georges finira ses lectures par les partenaires financiers et apports Capitaux.
Si au moins il pouvait trouver ce qui n'allait pas dans ses dossiers, il n'en serait pas malheureux..
Trouver la moindre faille, comprendre ce qui lui faisait se poser des questions..
Empêcher les de Castillans de partir en une aventure si folle et donc risquée..

Claude Georges s'applique à lire la suite du Dossier..
Le but étant toujours de trouver les détails qui pourraient nuire Eloise et son père, tout en se disant que cette expédition est de la folie..




Je tente encore une prouesse juste pour être certain qu'il n'y ai rien de louche dans cette lecture.
Une fois sur Claude Georges va relire vite fait les pages en les brassant comme les cartes du poker.
instruction à 6 + 10 de carreau

La lecture de la seconde partie est plus facile. Il s’agit d’une liste de nom de société avec en face la somme que chacune confie à la North European Bank. Ces sommes sont prêté par la banque au De Castillan afin de financer leur projet.

Tout d’abord Claude Georges est interpellé par le nom des sociétés : Le Crédit Helvète : 10 000 francs ors, la Jersey’s Bank : 20 000 francs ors, ensuite la localisation du siège sociale de la plus part des sociétés est louche par exemple la New Technologie Investissement est basée aux îles Caïman, la Mondial de développement est basée aux Bermudes.

Toute ses sociétés ou banques sont basées dans des pays ou le secret bancaire n’est non seulement un principe mais une religion, que dire une règle inviolable. Ce genre de paradis fiscaux sont de véritables blanchisseries pour capitaux douteux. Rien ne lui permet d’affirmer que c’est de l’argent aux origines douteux qui va être investi. Dans tous les cas toutes les précautions ont été prise pour camoufler la véritable origine des fonds.

Après une énième relecture des passages les plus douteux Claude Georges peut commencer à se faire un avis. Tout d’abord sur la forme le contrat et le plan de financement sont inattaquable. Tout cela semble sérieux, mais le temps lui manque et certains passage sont rédigés de manière extrêmement ambiguë. Ils peuvent être interpréter de différentes manière. Et dans certains cas un échec des De Castillan les ruines complètement, mais ce qui est surtout louche c’est que la banque elle-même à intérêt à ce que l’expédition soit un échec. De plus l’origine des fond lui semble douteux.

Son sens des affaires lui laisse penser que ce contrat est risqué pour les De Castillan, mais il lui dit aussi que le projet de la famille De Castillan est un placement insensé et que seule un banquier fou, inconscient ou véritablement aventureux peut accepter de prêter de l’argent pour aider un tel projet. Sa réussite entraînerait une véritable fortune pour les investisseurs. Mais ses chances de réussite sont tellement minces.

[Ok tu as réussit ta prouesse, ta nouvelle carte et le 9 de pique]

Bon..
Bien qu'il n'ait guère de sympathies envers cette banque et qu'il sente un vague arrière gout de coup fourré, il referme les dossiers , se redresse l'air las et ,dossiers sous le bras, ressort du salon à la rencontre d'Eloïse.

Il la cherche du regard ,et dès qu'il la voit, il lui dit:
Et bien je pense que ce contrat, même s'il est extrènement périlleux pour vous, ne serait-ce par ce que votre entreprise est périlleuse, n'est pas illégal.
La seule chose notable que j'ai pu remarquer, c'est que si vous ne réussissez pas à faire ce que vous prévoyez, vous y perdrez tout.
Quelques points ne me semblent guère clairs, mais si je puis venir avec vous, je tacherais de les faire éclaircir sur place..

Puis, prenant conscience de l'incongruité du lieu pour parler affaire, et craignant qu'Eloïse ne prenne ombrage de parler argent ainsi en cet endroit, Claude-Georges se tait, penaud..

Elise le regarde avec un air ou semble se mêler étonnement, stupeur et admiration. Elle ne répond pas tout de suite. Un silence gêné s’installe. Le fiacre est arrivé devant l’hôtel. Eloise et Claude Georges prennent place à bord. Le cochet donne un petit coup sec sur les rennes. La voiture s’ébranle en direction de la banque. Ils ne sont pas en retard, mais le temps presse.

A bords Eloise fixe un long moment Claude Georges, elle le regarde dans les yeux puis rougissante elle s’adresse à lui :

« Monsieur, Je vous remercie pour l’attention que vous nous portez. Je ne sais pas ce qui me pousse à vous faire confiance, mais vous me semblez droit et honnête. Ne dit on pas que les yeux son le miroir de l’âme, les votre m’inspirent confiance.

Elle marque un temps d’arrêt, devient de plus en plus rougissante, inspire une petite bouffé d’aire puis se reprend.

Si le contrat vous semble honnête c’est déjà cela. Le projet de mon père et le projet de tout une vie. C’est pour cela que nous prenons des risques nous sommes sure de sa réussite ce qui n’est malheureusement pas le cas des banques à part la NEB aucune banque n’a voulut nous financer. Vous n’imaginez pas la catastrophe que nous risquons si nous tombons sur un aigrefin. Je vous remercie encore pour votre aide. »

C'est dans ce type de moment que Claude-Georges se sent mal à l'aise..
Être seul avec une femme, n'importe qui que ce fut l'embarassait fortement depuis sa propre chute amoureuse.
La présence d'une femme seule avec lui l'embarassait plus que n'importe quel autre évènement.

Alors il se mit à se triturer les doigts tout en prenant son souffle..

Eloise, Sachez que moi même si j'avais tenu à la respectabilité de ma banque, je n'aurais pu accepter un tel projet que celui de votre père.
Il s'est engagé dans une bien folle expédition . Si la Banque a accepté ,elle n'en n'a pas moins pris des assurances au sein du contrat.
Surtout le fait que si vous échouez dans votre but,votre père y perdra tout ce qu'il a fait jusqu'à aujourd'hui..

Sentant l'effet que sa dernière phrase peut avoir produite , il se reprend..

Mais néammoins, peut-être sera-t-il possible de faire changer certains points une fois qu'ils auront été éclaircis par les soins de la banque.
Pour le moment je m'engage à tout faire pour faire en sorte qu'il ne vous soit pas donné de mauvais conseils .
J'ai envie de vous aider, pour l'idée de me remettre un peu dans ce monde bancaire qui me manque, et surtout pour être sûr qu'il n'arrive pas malheur à un projet si ambitieux que le vôtre.


Il termine sa phrase tout en se tordant les doigts, vraiment mal à l'aise

La première partie du discours de Claude George provoque un sourire amusé de la part d’Eloise :

« Sans vouloir vous offensez votre réponse est bien celle d’un banquier : Surtout ne pas prendre de risque. Mais vous avez raison notre projet et ambitieux mais le véhicule conçut par mon père et moi-même va véritablement révolutionner les transports. Nous nous ne voilons pas la face, notre projet ambitieux mais j’ai confiance dans notre travail et nos calculs, le Navoto est au point. Il fera le tour du monde en 80 jours. »

Eloise semble mettre beaucoup de détermination dans sa réponse. Sa voix semble insister sur la dernière phrase. Elle marque un temps de silence puis se reprend. « Même si vous doutez de notre projet je vous remercie de la sollicitude et de l’aide sincère que vous nous apportez. »

Le fiacre a vite fait de les déposer devant la North Européean Bank. Il s’agit d’un grand bâtiment de style néo classique. Ils entrent dans un grand hall recouvert de marbre. Les murs sont hauts et dépouillés de toutes fanfreluches. Il est éclairé par un grand lustre de cristal. Tout cela donne une impression de rigueur et de majesté. Cependant ça et là quelques statue d’inspiration antique. Le mobilier est sommaire. Quelques bancs, deux grands comptoir tout en acajou rehaussé de quelques pièce de cuivres dorés. L’un est de forme allongé, il percé de nombreux guichets derrière lesquels s’affairent un grand nombre d’employé et devant lequel se presse une petite foule. Le second comptoir forme un cercle, il s’interpose entre l’entrée et celui du fond. Un homme habillé d’un impeccable costume noir se trouve derrière. Il accueille et oriente les nouveaux visiteurs.

Eloise et Claude Georges se font annoncé. Un commis lui aussi impeccablement vêtus les guide jusqu'à un bureau particulier où les attend le banquier en charge du dossier. Il s’agit d’un homme d’une quarantaine d’année aux tempes légèrement grisonnante. Il porte lui aussi un costume noir sans aucune fioriture mais impeccablement coupé.

En voyant Eloise et Claude Georges entré dans son bureau, il abandonne son travail, se lève et se dirige vers eux. Sa démarche est à l’image de la banque et de l’habits de ses employés : rigoureuse. Avec une pointe d’accent germanique il souhaite la bienvenue aux deux arrivants. Eloise lui présente Claude George. A son tour il se présente :

« Hans Kirche, responsable des investissements scientifique de la North Européan Bank pour la Belgique et le Nord de la France. »

Après avoir délicatement baisé la main d’Eloise et vigoureusement serré celle de Claude George il les invite à prendre un siège devant le bureau. Il prend la parole:

"Bien Madame monsieur, si vous le voulez bien nous allons pouvoir passer à la signature et ainsi conclure cette affaire."

Eloise se tourne légèrement vers Claude George. Son regard se fait suppliant …

Claude Georges tousse un peu, pour s'éclaircir la voix et aussi attirer vers lui l'attention du banquier..
Une fois les regards vers lui, il prend la parole.
Pardonnez moi monsieur, mais quelques points nous semblent assez peu clairs dans ces dossiers. J'eusse aimé savoir si vous pouviez les éclaircir, car pour le moment, tels qu'ils sont, ils ne sont points assez clairs pour être compris sans ambiguïtés..
Je ne dis nullement cela pour vous offusquer, mais j'aimerais que cette demoiselle puisse être au fait de tout ce qui se trouve dans ce contrat sans qu'il ne lui reste une sensation d'incompréhension quelque part..

Sortant un des dossiers il montre celui où se trouve la clause qu'il n'avait pas bien compris quant aux gages apporté par le sieur De Castillan.
Puis il feuillette les passages où se trouvaient les morceaux qu'il ne comprenait pas car il les trouvaient trop ambigüs..

Ha effectivement monsieur vous avez raison de demander des précisions on n’est jamais trop prudent. Il est extrêmement important de connaître précisément toutes les clauses d’un contrat. Vous me semblez particulièrement expert dans le domaine des banques. Etes vous un membre honorable de la famille des Lermoutier la célèbre banque lyonnaise ?

Puis sans attendre la réponse il se lance dans une longue explication des points contestés. Mais passez les premières seconde de son discours il faut se rendre à une évidence : Il n’éclaire rien du tout, même il teinte encore plus d’ambiguïté le contenu du contrat. Son discours est émaillé de référence au droit de la propriété anglaise et allemande. Il déverse un flot de justifications d’ordre technique mais qui ne précise rien du tout. Au bout de quinze minutes il s’offre une nouvelle digression en faisant appel à l’habeas corpus et à la déclaration des droits de l’homme concernant la propriété intellectuelle.

Même si il semble parfois répondre à coté de la question le banquier semble se montré convaincant. Il déploie tout son savoir faire … sourire enjôleur, voix mielleuse, digressions en tout genre … Hans Kirch est un orateur habile qui sait charmé son auditoire d’autant plus qu’il bénéficie d’un excellent charisme. Pour pouvoir résister à son charme Claude George et Eloise doivent faire appel à tout leur courage et volonté.


Après 20 minutes de monologue et de langue de bois garantie 100% car il ne laisse même pas quelques seconde de répits à Claude George. A aucun moment ce dernier ne trouve la possibilité de placer ne serait ce qu’une syllabe. A la fin il se tourne vers Eloise, lui tend un stylo et d’une voix mielleuse et accompagné d’un sourire enjôleur il lui demande : « Voilà mademoiselle, j’espère avoir apaisé vos craintes, pouvons nous passer à la signature ? »

Eloise prend le stylo et semble hésiter …


Tu ne voudrais pas m’faire une petite prouesse en courage stp. La Difficulté est de 14 (10 + 4 de cœur) pour Kirch.

Claude-Georges ne se sent pas trop à l'aise..
Lui qui était venu pour tenter d'aider la jeune demoiselle venait d'être dominé tout du long.
Pas un moment il n'a pu glisser un mot lors de cet entretien, et déjà son interlocuteur est sur d'avoir gagné..
Claude-Georges voit le stylo s'approcher d'Eloïse, sa main indécise le prendrait si Claude-Georges lui faisait signe.
Mais ce dernier en un soupçon de sagesse, demande innocement à cette dernière:
Avez-vous tout compris Eloise?
Je crains que non, moi même je n'ai pas bien saisit tout ce qu'a dit ce monsieur.

Puis prenant tout son reste de courage à deux mains, il finit par :
Monsieur, je suis désolé de vous faire perdre votre temps, mais nous vous demandions d'être clair, et là je crains qu'il ne vous faille parler un peu moins vite ,et nous laisser le temps de demander ce qui nous semble obscure.

Eloise semble hésiter, sa plume reste quelques secondes en l’air. Elle repose son stylo puis s’adresse au banquier :

Effectivement certains points me paresse confus restons nous intégralement propriétaire de nos brevet pendant la durée du prêt.

Hans Kirch grommelle quelques mots en anglais. Puis il repart dans un long monologue mais ce coups ci son ton se fait plus ferme moins enjôleur. Il insiste sur les points négatifs. Il tente d’effrayer Eloise en lui rappelant que si elle ne signe pas le contrat elle ne pourra pas bénéficier du prêt. Il est aussi long que la première fois au bout d’une trentaine de minutes il conclue et tendant un stylo :

Vous rester bien co-propriétaire de vos brevets, cela ne change rien dans les faits …

D’après son expérience et son sens des affaires Claude Georges ne met pas beaucoup de temps pour comprendre que Hans Kirch cherche à l’embobiner. Sa première impression sur le contrat est la bonne. La banque tente de rouler Eloise en retirant la propriété de ses brevets à son père avant l’échéance des prêts. Les nons réponses du banquiers sont en fait une forme de réponse. Il ne veut pas préciser car son interet réside dans l’ambiguïté.

Eloise semble complètement perdu. C’est d’ailleurs assez étrange car elle qui paraissez doté d’un fort caractère se retrouve hésitante devant cet homme à la forte assurance.

Claude-Georges se remémore les malheurs qui lui sont arrivés par la faute de son rival..
Il revoit le sourire de trompiègne après le duel, il revoit aussi sa belle partir..
Quelle souffrance, quel mal être..
Tout quitter , partir..
Ne plus revoir sa famille,ses amis, ses proches durant longtemps, partir en Exile loin de son monde..
Mais tout de même retrouver ici, dans sa retraite, des banques et des gens ne voulant qu'amasser le pouvoir..
Claude-Georges bouillonne en son for intérieur, mais comme à son habitude, cela ne se traduit que par un sentiment de gêne..
Il remue sur son fauteuil durant quelques instants, et tente tant bien que mal de s'exprimer.
Eloise, si vous signez , votre père perdra ses droits quant à ses recherches.
Elles lui appartiendront autant qu'à cette banque.
Cela ne contredit pas le fait qu'elle se propose à vous faire signer ce contrat.
En effet, d'après ce que j'ai pu comprendre, les recherches que mène votre père semblent prometteuse, à un point tel qu'on serait près à financer cette expédition périlleuse pour se permettre de prendre ses brevets, en cas où.
Je ne pense guère que notre interlocuteur ne puisse dire le contraire, ce monsieur pratique fort bien la langue de bois.
Faire des détours pour ne pas répondre directement je le conçois, mais lorsque ces détours servent à nuir au client, cela je ne l'apprécie guère!


Puis se tournant vers Kirch, la main contre sa montre gousset,seul souvenir de son père...
Monsieur, vous me demandiez si j'étais de la famille des Lermoutiers, Et bien Sachez que oui!
Et chez nous la confiance est un gage de qualité!


Puis se rendant compte de ce qu'il vient de faire Claude-Georges rougit..
Sa famille, son père, sa vie..
Tout cela lui manque terriblement!

Claude Georges peut apercevoir un changement dans l’attitude d’Hans Kirch. Il n’arbore plus un grand un sourire. Les propos de Claude Georges semble l’avoir déstabilisé. Il commence à jouer nerveusement avec son stylo. Il se tourne vers Claude Georges, son ton devient dur presque cassant, il appuie ses deux mains contre le bureau et le regarde avec un air de défis. Il semble s’être rendu compte de la nervosité de Claude George. Il veut le déstabiliser :

Monsieur Lermoutier j’espère que vous n’êtes pas entrain d’insinuer que ma banque et moi-même tenterions de dépouiller monsieur de Castillan de ses brevets, car dans ce cas je vous ferais rentrer vos insultes …

En disant cela il tourne légèrement la tête et fait en sorte que Claude Georges puisse apercevoir une petite balafre sur la joue gauche. Sûrement un souvenir de ses études prussienne.

Eloise est complément perdu. Sa nervosité et son hésitation se traduise par un certain nombre de signe. Elle essaie de relire les points litigieux du contrat, nerveusement elle tortille une mèche de cheveux, elle ne tient pas en place et gigote sans cesse sur sa chaise à la recherche d’une position confortable.

Hans Kirch se rend compte de son état. C’est sur elle qu’il dirige sa nouvelle offensive. Il recommence avec son ton faussement mielleux.

« Ecouter madame vous savez que votre famille peut avoir confiance en nous. N’avons-nous pas été recommandé par votre amis le baron Popescu. Notre banque est aussi connu pour son sérieux. De plus qui va financer votre projet, notre contrat n’est pas modifiable …

Son ton change il devient plus menaçant … c’est un contrat type. Il est à prendre ou à laisser. Si vous refuser le contrat vous devrez trouvez une nouvelle banque mais peut être monsieur Lermoutier qui semble bien sure de lui acceptera de le financer …

Ces mots semblent donner des idées à Eloise, elle tourne son regard vers Claude Georges. Elle semble particulièrement suppliant : En effet Monsieur pourriez vous…. Puis elle s’arrête.

Claude Georges se sentant vraiment tel un animal qu'on aurait poussé dans ses derniers retranchements émet un vague gémissement, assis comme s'il espérait passer dessous le dossier de la chaise pour disparaitre.
Puis voyant le regard d'Eloise à son égard, il tente un dernier coup.
Sans vouloir offusquer qui que ce soit ici, nous avons pu constater que Monsieur n'a su garder le calme du banquier. Cela est assez éloquent je pense.
Chère amie, je ne puis vous garantir qu'une banque acceptera, mais en revanche je puis vous garantir de tout faire pour ne pas que votre père ne risque plus que tout ses biens.
Ses projets d'inventions et ses plans ne devraient pas être mis en jeu.
Je puis tenter de vous aider si vous l'acceptez, vous avez vu par vous même que ce contrat contient des points obscurs et qu'il n'est pas modifiable...
Sans vouloir vous agacer monsieur, je pense que nous pouvons partir puisque tout a été dit..
Se tournant vers Kirch puis à nouveau vers Eloise, il prie qu'elle le suive et non pas qu'elle ne craigne pour son avenir.. Ne pas qu'elle accepte!

La réponse de Claude Georges atteint le banquier comme une flèche aiguisé. Il ne s’attendais pas à une réponse aussi hardie de la part de son interlocuteur. Il sent que l’affaire va lui échapper. Il s’adoucit, pose son stylo et d’une voix qu’il essaie de maîtriser, il s’adresse à la jeune fille.

Ecouter mademoiselle exceptionnellement pour vous car vous nous avez été recommandé par le baron Popescu et que nous ne souhaitons pas vous voire vous embarquez dans une aventure financière… Claude Georges sent un regard lourd de menace et de sous entendu le transpercer. … nous pouvons peut être éventuellement envisagé faire à votre égard un geste commerciale. Que diriez vous d’une baisse du taux d’interet de 5 %. Il ne serait donc plus que de 15% qu’en pensez vous ?

Eloise ne s’attendait pas à un tel dénouement. Pour elle la réunion de ce matin était importante mais elle ne devait être qu’une formalité. Après avoir relu le passage litigieux, elle referme le dossier, et se tourne d’abord vers Claude George. Sa voix légèrement chevrotante trahie une certaine émotion.

« Monsieur Lermoutier votre proposition est intéressante et mérite réflexion. Cet article de la convention est effectivement préoccupant, le baron Popescu ne nous avait pas parlé de cette subtilité. Quand à vous Monsieur Kirch j’apprécie votre geste et il mérite toute mon attention. Si vous le permettez monsieur je souhaiterai envoyer un télégramme à mon père afin de lui présentez ces dernières évolutions."

Hans Kirch s’empresse de lui répondre. "Cela sera fait selon vos désirs mademoiselle de Castillan, nous possédons notre propre service de télégraphie. Si vous le souhaitez, je le met à votre disposition ainsi vous serez fixé plus rapidement. "

Pour montrer sa bonne volonté il tend à Eloise un bloc de papier. Elle rédige rapidement quelques mots et donne le télégramme à Hans Kirch. Ce dernier rédige à son tour quelques mots et expédie cela par un système de pneumatique. Il s’adresse de nouveaux à ses deux interlocuteurs

« je vais nous faire parvenir quelques boisson chaude afin d’égayer notre attente … "

Hans Kirch semble bien décider à ne pas laissez Claude Georges seul un instant avec Eloise. Il est aux aguets. Alors qu’un garçon apporte une plateau chargé de tasse de café et de chocolat fumant Eloise demande au banquier de la laisser seul quelques instants avec Claude Georges. Hans Kirch peine à cacher son désarrois mais il s’exécute. Claude Georges et Eloise sont désormais seul.

Claude-Georges se tourne vers la jeune femme, visiblement gêné de s'être fait dominé par son confrère.
Se passant la main sur les cheveux, pour les lisser d'un geste nerveux, il bredouill un vague:

"Veuillez m'Excuser de vous avoir mis dans une situation telle que celle ci.
Mais il me semblait juste que vous soyez mise au fait de mes doutes en voyant de vous même ce qu'il en était du contrat et de cette banque.
Je sais aussi, hélas, que cela vous met dans une situation embarassante vis à vis de votre père, mais je peux vous promettre de faire ce que je peux pour que vous trouviez des personnes prêtes à vous financer sans chercher à vous nuire."

Le sourire franc et gêné qu'il esquisse montre combien il est embarassé..
Jamais il n'arrive à prendre le dessus suffisament longtemps pour que ses opposants perdent un conflit quelconque.
Et toujours il faut que ça se passe face à des personnes de sexes féminins, ce qui a pour don de rendre la situation chaque fois plus embarassante qu'elle n'aurait du.
Là Claude-Georges sait qu'il a réussi malgré tout, mais il craint encore ce qu'il pourrait se passer..

Un silence pesant s’installa, on entendait un léger frôlement, voire un petit grattement du coté de la porte. Est-ce le passage d’un ange, non plus sûrement il s’agit d’indice indiquant une présence indiscrète derrière la porte.

Eloise hésite et réfléchit, elle porte sa main à la bouche et toussote. Puis elle se saisit de sa tasse de chocolat. Elle remue délicatement sa cuillère en argent dans la tasse de porcelaine. Cela produit parfois un petit tintement métallique. Elle porte la tasse à ses lèvres et aspire quelques gorgées du liquide moelleux et brûlant. D’un geste déterminé elle repose sa tasse, prend un papier griffonne quelques. Elle s’adresse à Claude Georges d’un ton froid et distant, un de ces tons qui ne souffre aucune discussion :

"Monsieur Lermoutier je vous remercie pour votre aide et les clarifications que vous m’avez apportées, mais désormais je dois prendre une décision et je souhaite la prendre seule, votre mission s’arrête donc maintenant je vous prie donc de me laisser. »

A la fin elle esquisse un grand sourie et tend la lettre à Claude Georges. Les termes de l’écrit sont bien plus encourageants et chaleureux

« Merci pour votre aide, j’aimerai pouvoir suivre vos conseils si vous rassemblait la somme et la rendait disponible à Paris dans quatre jours vous aurez mon éternelle reconnaissance passer ce délai je serai dans l’obligation d’accepter l’accord de la NEB. Dans l’attente de vous revoir je formule pour vous un grand nombre de vœux et de prières pour votre réussite. Amicalement Eloise de Castillan. »

Claude-Georges lit le mot , et une fois ceci fait, il regarde Eloise et lui dit d'un grand sourire :
Et bien si c'est ainsi, soit!
Je me retire!
Puissiez vous prendre la bonne décision.

Pendant ces quelques instants, il écrit sur le papier d'Eloise..
Puis pour lui dire au revoir, il s'approche d'elle, lui baise la main en lui glissant la note, puis se dirige vers la porte l'air de rien..

sur la note Eloïse peut lire ces simples mots écrits d'une belle écriture : A dans 4 jours à Paris .


Lorsqu'il ouvre la porte, si quelqu'un se trouve derrière malgré leurs précautions Claude-Georges saura s'arrêter et demander des explications quant à un tel comportement, tout en prenant soin d'éviter l'esclandre..
Sinon il se rend dans son meublé et commence à préparer ses affaires..

Comment pourrait-il trouver cet argent?
Retourner dans sa famille étant hors de questions, il ne resterait plus qu'à trouver des personnes prêtes à payer..
Si seulement sa vie avait pu rester telle qu'elle était avant..
Sa belle ne serait jamais partie et ils vivraient heureux.
Lui banquier, elle vivant de façon plus libre..

Mais les rêveries seraient pour une autre fois, pour le moment , il devait penser à la meilleur façon de trouver des fonds pour qu'Eloise et son père mènent à bien leur projet.

Claude George ouvre la porte et aperçoit Hans Kirsch, se tenant à proximité de la porte, contre le mur et les bras croisés. A priori il écoutait bien à la porte, mais il a sus reprendre une position toute à fait décente pour un homme de son statut. A part un regard lourd et un sourire ironique, Claude George ne peut faire d’autres réflexions sans risquer un incident diplomatique. D’autant plus que le prussien semble avoir le sang chaud. Il salut Claude George tout à fait civilement mais son visage arbore un grand sourire. Est il soulagé de voire Claude George partir ou au contraire tente t-il de se donner une contenance, enfin sûrement un peu des deux.

Claude Georges regagne rapidement son logement, un petit vent frais lui caresse le visage. Quelques flocons de neiges commencent à tomber. Ils virevoltent doucement avant de s’écraser sur son manteau. Paisiblement une fine couche de neige recouvre la ville belge. Cette petite promenade jusqu'à son domicile est tout fait propice à la rêverie. Un peut avant son meublé il passe devant son café favoris, celui ou il a passé la soirée précédente. Il aperçoit Tibérius, qui jouent aux cartes.

Quelques dizaines de mètres plus loin, Claude Georges arrive au pied de son meublé la réalité rattrape vite Claude George. Tout d’abord il aperçoit l’agent du consulat français. Celui-ci fait sa petite tournée habituelle afin de saluer les français résident dans la ville. Officiellement ce n’est qu’une visite de courtoisie. En générale un vague salut et l’affaire est réglée. Ce qui semble vraiment intéresse vraiment l’agent consulaire c’est la concierge de l’immeuble. Il semble terminé une longue discutions avec elle.

Liège comme toute la Belgique est une terre accueillant pour tous les exilés français. Il y a encore quelques années on pouvait y croiser Victor Hugo, Auguste Blanqui et bien d’autre. C’était le repaire favori de tous les opposants à l’empereur Napoléon III. Mais actuellement la situation était apaisée. Sous l’amicale pression du gouvernement français, la Belgique avait invité les agitateurs trop remuant à quitter rapidement le Plat Pays. Depuis l’ambassade de France soucieuse de protéger les intérêts de son empereur, a relâché sa pression et surveille d’un œil débonnaire les français. Ho rien de bien méchant, pas d’espionnage, pas d’atteinte à la vie privée, juste un coup d’œil histoire de ne pas être surpris par un mauvais coups. Ne faisant pas de politique Claude Georges entretenais des relations tout à fait cordiale avec cet homme.